Accueil Société Célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida : Non à la stigmatisation, oui au dépistage

Célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida : Non à la stigmatisation, oui au dépistage

Dans le monde, on estime que 39,9 millions de personnes sont atteintes du virus  VIH (Sida).On note également, qu’en 2019, le nombre de décès a atteint les 770.000 dans le monde entier. En Tunisie, et selon  le rapport annuel effectué par l’Onusida, on estime que 6.466 personnes sont porteuses du virus, dont  seulement 1.303 personnes  sont au courant de leur maladie  et sont  sous traitement (745 hommes, 524 femmes et 34 enfants).

La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée dans le monde entier et aussi en Tunisie depuis 1988. Organisée le 1er décembre de chaque année, c’est une journée dédiée à la sensibilisation pour la lutte contre le sida, et ce, à  travers des  campagnes d’information, des programmes et des  projets de solidarité, de prévention pour lutter contre la pandémie.

Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un type de virus qui touche et infecte le système immunitaire de l’être humain. S’il n’est pas traité correctement, des maladies, à la base, anodines, telles que la grippe ou la bronchite  peuvent  devenir graves et entraîner  le décès de la personne séropositive.

Une école pour combattre le virus

Afin de mieux sensibiliser sur le VIH, encourager le dépistage précoce de la maladie, améliorer le quotidien et la qualité de vie des personnes porteuses de la maladie en Tunisie et  à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida (célébrée le 1er  décembre  de chaque année), l’Association tunisienne de prévention positive (ATP+) organise la deuxième édition de « l’école de décembre », qui se tiendra du 1er au 27 décembre. Tout au long du mois, le dépistage se fera gratuitement de 10h00 jusqu’à 19H00  dans le centre qui relève de l’association et qui est situé à El Manar 1 (rue n9-7443).

Des ateliers, des activités et des présentations des études réalisées sur la maladie ainsi que des débats(pour les personnes vivantes avec le VIH) … seront organisés au cours de cette deuxième édition de l’école.Cette action a pour objectif également de réduire la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes porteuses du VIH, de renforcer les actions de solidarité pour mieux combattre la pandémie en s’inspirant de l’expérience et du combat contre la Covid-19 que le monde mène aujourd’hui. D’ailleurs, le slogan choisi pour la campagne est le suivant : « Profitez des leçons de la pandémie de la Covid-19 ».

« L’association œuvre depuis toujours pour la lutte contre le sida, à travers plusieurs manifestations, dont notamment la campagne « Je veux vivre » et met en lumière les difficultés d’accès aux soins, aux traitements…  des personnes porteuses du VIH en Tunisie. L’association œuvre également pour la  décentralisation et la diversification des services proposés aux personnes porteuses du VIH sur tout le territoire tunisien. Nous sommes engagés dans lutte contre toutes les formes de stigmatisation, notamment en milieu hospitalier», a observé Haifa Jebs, chargée de communication de l’association.

Toujours selon la chargée de communication de l’association, elle note que, selon les dernières études et  données, on enregistre qu’à l’échelle internationale il y a 39,9 millions de personnes vivant  avec le VIH et que le nombre de décès a atteint les 770.000 en 2019. Quant à l’échelle nationale et suite au résultat du rapport annuel de l’Onusida,  l’estimation de personnes porteuses du virus s’élève à  6.466 dont seulement 1.303 personnes  sont au courant et sont  sous traitement (745 hommes, 524 femmes et 34 enfants).

A ce titre, on note qu’au moins  5.163 personnes  ne savent pas qu’ils vivent avec le virus. Ce chiffre alarmant a poussé l’association à manifester son inquiétude  quant à  la hausse du nombre des personnes atteintes du sida, notamment parmi la population féminine et a mis l’accent  sur les difficultés liées à l’accès aux soins, aux traitements, à la prévention et l’absence  considérable du préservatif féminin à l’échelle nationale.

L’association, qui a été créée en 2014, s’est fixée comme mission de venir en aide et de soutenir les personnes souffrant de la maladie en luttant contre la stigmatisation et la discrimination dont elles font l’objet quant à l’accès aux soins en milieu hospitalier.

En intervenant  à aider à la prise en charge psychologique, juridique et médicale, réduire le risque de transmission de la maladie par  le renforcement des mesures de prévention et de dépistage…., l’association ATP+ a organisé, depuis sa création, plusieurs activités dont des sessions de formation, des campagnes de sensibilisation….

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